La décision est prise. La primaire du PS sera animée par des débats. Harlem Désir, premier secrétaire intérimaire, a en effet annoncé ce mercredi qu'il y aurait des confrontations entre les candidats à la primaire socialiste pour l'élection présidentielle. "Nous avons pris une décision tout à fait claire de faire en sorte qu'il y ait des débats entre les candidats", a-t-il ainsi déclaré lors d'une conférence de presse à l'issue de la réunion du Comité national d'organisation des primaires (Cnop*). Le patron provisoire du parti a par ailleurs tenu à préciser que la réunion durant laquelle avait été prise cette décision s'était déroulée dans un climat "tout à fait serein, opérationnel et constructif".
Pour mémoire, l'idée d'instaurer des débats au sein de la primaire socialiste avait fait l'objet de réticences de la part de Martine Aubry, alors première secrétaire officielle du parti. Tandis que Ségolène Royal, suivie par d'autres socialistes, avait insisté pour qu'ils soient organisée. Une requête qui s'était heurtée au refus de la maire de Lille. Pourquoi ? Les nombreuses dissensions connues au sein du partie socialistes risquaient de rejaillir et de nuire au candidat élu pendant la campagne présidentielle... Mais cette proposition a donc fini par être acceptée. Bien qu'il reste encore quelques détails à régler...
Comment débattre ?
Les élus socialistes n'ont, par exemple, pas encore choisi la forme que prendront ces confrontations. "Nous n'avons écarté aucune formule de débat", s'est contenté d'expliquer Harlem Désir. Avant d'ajouter : "Nous souhaitons des débats positifs qui éclairent les enjeux. (...) Il y a différentes formules de débat qui ont été proposées, nous allons les examiner."
Les élus socialistes n'ont, par exemple, pas encore choisi la forme que prendront ces confrontations. "Nous n'avons écarté aucune formule de débat", s'est contenté d'expliquer Harlem Désir. Avant d'ajouter : "Nous souhaitons des débats positifs qui éclairent les enjeux. (...) Il y a différentes formules de débat qui ont été proposées, nous allons les examiner."
Comme un avertissement aux candidats, le premier secrétaire a également déclaré : "Il faut que vive l'esprit du débat et en même temps l'esprit de responsabilité, l'esprit de respect entre les uns et les autres". François Lamy, le directeur de campagne de Martine Aubry a commenté le discours de M.Désir en soutenant ses propos : "La bonne formule de débat c'est celle qui permet de comprendre ce que veut chacun des candidats".
Plusieurs hypothèses auraient été envisagées : "Un débat ou plusieurs débats" réunissant tous les candidats face à des journalistes. Ou bien, des "débats pendant un mois ou fin septembre pour ne pas handicaper la campagne sénatoriale", rapportent plusieurs sources de l'AFP.
La question du temps de parole
L'autre problème des candidats socialistes s'appelle le CSA. Comment comptabiliser le temps de parole des candidats du parti pendant la primaire?
L'autre problème des candidats socialistes s'appelle le CSA. Comment comptabiliser le temps de parole des candidats du parti pendant la primaire?
"Le CSA nous a fait savoir que le temps de parole des candidats et le temps que les médias (y) consacreront seront décomptés du temps de parole du PS pendant une période de référence", a ainsi annoncé Harlem Désir. Lequel ne craint donc pas que le candidat socialiste à l'élection présidentielle puisse être pénalisé dans son temps de parole dans les médias après s'y être beaucoup (trop) exprimé pendant la primaire. "Je vous rappelle que les règles sont contraignantes et assez peu égalitaires, l'opposition" ne disposant "que d'un tiers du temps de parole politique global", hors période électorale, a-t-il indiqué.
Lors de la précédente élection présidentielle, "la période considérée comme du temps électoral débutait le 1er décembre". Or "il semble qu'il y ait une tentation --je ne sais pas d'où elle vient-- de faire débuter" cette période "plus tard", a-t-il dit. Selon lui, cela "handicaperait considérablement (le) candidat (socialiste)". Une rencontre est donc prévue prochainement entre représentants du PS et du CSA.
Le premier rendez-vous des six candidats officiellement retenus ce mercredi (sans surprise : Arnaud Montebourg, Martine Aubry, Manuel Valls, François Hollande, Ségolène Royal, et le président du Parti radical de gauche Jean-Michel Baylet) surviendra lors de l'université d'été de La Rochelle, à la fin août. Cependant, il ne devrait pas y avoir de confrontation collective. Selon une source au parti, on s'oriente plutôt vers des débats thématiques, où chacun des candidats interviendrait au cours d'une séance plénière. A priori.
*structure ad hoc pour le fonctionnement du processus, ndlr
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