jeudi 28 juillet 2011

François Hollande, le motivé


En quelques mois, le député et président de la Corrèze a réussi à s’imposer comme un prétendant sérieux dans la course à l'Élysée. Une ascension qu’il doit entre autres à son image et à un concept : celui du candidat qui promet d’être un président « normal », mais aussi et surtout à l'affaire de Dominique Strauss-Kahn. Ce qui ne fait pas de lui, défend-il, un candidat de substitution.

JK.. | Publié le 24.06.2011, 12h40 | Mise à jour : 27.07.2011, 16h09




Lancé parmi les premiers dans la course à la primaire socialiste, François Hollande fait actuellement, dans les sondages, la course en tête.

Lancé parmi les premiers dans la course à la primaire socialiste, François Hollande fait actuellement, dans les sondages, la course en tête. | 

LP/M. DE MARTIGNAC

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VIE PRIVEENé le 12 août 1954,  est le fils de Georges Hollande, médecin ORL partisan de l'Algérie française et de Nicole Tribert, assistante sociale.

Il rencontre  à la fin des années 1970 lors d'une soirée de l'ENA. Ils vivront en concubinage et auront quatre enfants : Thomas( né en 1984), Clémence (1986), Julien (1987) et Flora (1992). 
En 2007, ils officialisent leur séparation le soir même du second tour des élections législatives.

Il vit aujourd'hui avec la journaliste Valérie Trierweiler, qui continue d'animer des émissions politiques sur Direct 8, dont désormais 2012, Portrait de campagne. Elle a assuré cependant qu'elle n'invitera pas son compagnon dans son émission.

ETUDESFrançois Hollande est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris où il présida la section de l'UNEF, de HEC Paris où il présida le comité de soutien à  dans les années 1970, et de l'ENA.

CARRIEREÀ sa sortie de l'ENA en 1980, alors qu'il adhère depuis un an au PS, il devient auditeur à la Cour des comptes. Grâce à Jacques Attali, qui repère également Ségolène Royal, il fait ses premiers pas au sein du Parti socialiste en devenant peu après conseiller de François Mitterrand pour les questions économiques.
En juin 1981, il tente sa chance aux législatives dans la circonscription d'Ussel en Corrèze contre Jacques Chirac mais échoue dès le premier tour. Après un passage à l'Elysée, chargé de mission sur les questions de relance économique, il poursuit sa carrière dans les ministères, auprès des porte-paroles du gouvernement de Pierre Mauroy : Max Gallo puis Roland Dumas. Après la réélection de François Mitterrand en 1988, la vague rose le porte à l'Assemblée : il est élu député de Tulle (1ere circonscription de Corrèze) avec 53% des suffrages. Il perdra ce mandat en 1993.
Professeur d'économie à Sciences-Po, magistrat de la Cour des comptes et disposant d'une équivalence lui permettant d'exercer la profession d'avocat, il travaille quelques temps dans le cabinet de son ami Jean-Pierre Mignard.
C'est après le renoncement de Jacques Delors qu'il soutenait qu'il se rapproche de Lionel Jospin. Celui-ci le fait porte-parole de sa campagne présidentielle aux côtés d'autres tels que Martine Aubry, puis du parti en octobre 1995, où il est également chargé de la presse. Lorsque Lionel Jospin accède à Matignon en 1997, après «la dissolution ratée», ce dernier le choisit pour lui succéder à la tête du parti.



À la même période, il retrouve également son siège de député et, en 1999, choisira de le conserver au détriment d'un mandat européen pour lequel il venait d'être élu, appliquant la règle du non-cumul.
Pourtant, par la suite, Hollande cumulera de nombreuses fonctions. Il devient d'ailleurs cette même année vice-président de l'Internationale socialiste. En 2001, il est aussi enfin élu maire de Tulle.
En 2002, après le retrait de Lionel Jospin de la vie politique, il devient officiellement le patron du Parti Socialiste. À ce titre, il dirige la rédaction du programme socialiste pour les élections régionales où le PS remporte 20 des 22 régions de métropole et la Guadeloupe, et cantonales de 2004 où deux tiers des cantons renouvelables élisent un conseiller de gauche. En juin, le PS réalise son record lors des élections européennes avec 28,9 % des suffrages. La même année encore, il s'oppose au n°2 du parti, Laurent Fabius, en prenant position pour le « oui » à la constitution européenne comme, par exemple, Martine Aubry. Il organise un référendum interne, le « oui » emporte 59% des suffrages des militants. Il s'appuie sur ce résultat pour redistribuer quelques postes au secrétariat national, le gouvernement du parti.



Ce succès interne l'affaiblit hors du parti, où les Français ont massivement rejeté le traité européen. Il conserve néanmoins sa place de premier secrétaire en novembre 2005, faute, aussi, d'adversaire.



Mais, en 2006, lorsqu'il réalise que sa compagne Ségolène Royal a davantage de chance que lui d'obtenir l'adoubement du PS en vue de la présidentielle de l'année suivante, il lui cède la place. A peine un mois après la défaite de Royal face à Nicolas Sarkozy, le couple se sépare officiellement. En juin, Hollande est réélu député de Corrèze (60,25 % au second tour).

Toujours en 2007, il annonce qu'il ne briguera pas un troisième mandat à la tête du PS. Accusé de ne pas être parvenu à calmer les rivalités entre les « éléphants » du parti, de manquer de charisme et d'idées, notamment par Martine Aubry, il préférera, lors de cette période, se consacrer davantage à ses ambitions régionales. C'est cette dernière qui le remplacera en novembre 2008.

En mars 2008, il accède à la présidence du conseil général de la Corrèze, dirigé jusqu'alors par la droite. En application de la loi du non cumul des mandats, il démissionne de son mandat de conseiller municipal de Tulle et Bernard Combes, l'un de ses proches, lui succède en tant que maire.

Dans les mois qui suivent son départ de la direction du Parti socialiste, Hollande lance l'association « Répondre à gauche » et prépare son projet en vue des primaires socialistes à l'élection présidentielle. Celui-ci s'oriente principalement autour de trois thèmes: l'éducation, la production et la fiscalité.
Le 31 mars 2011, après sa réélection au conseil général de Corrèze qu'il posait comme condition à sa candidature pour les primaires socialistes, François Hollande se déclare candidat.




Porté par les sondages, qui ne testaient pas toujours son nom auparavant, l’ex-premier secrétaire du PS veut faire de sa principale faiblesse son atout n°1. Celui qui cumulait les surnoms de « porcinet », « flamby » ou encore « fraise des bois », s'est imposé comme un candidat modeste, normal et rassurant, face à un Nicolas Sarkozy bling-bling ou un DSK dont la fortune a été dévoilée à l'occasion de l'affaire du Sofitel, faisant taire ceux qui affirment qu'il ne « fait pas président ».




Considéré comme un candidat dangereux aussi bien pour la droite qu'au sein de son propre parti,une coalition semble s'être formée contre lui. Si Ségolène Royal a récemment affirmé son possible soutien lors des primaires, il n'est pas improbable que le front « tout sauf Hollande » perdure.




LeParisien.fr

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